Pesticides : toxicité & alternatives
Avec l’essor de la chimie industrielle et le souhait d’assurer la sécurité alimentaire à la suite de la Seconde Guerre mondiale, les pesticides se sont imposés depuis de nombreuses années comme la méthode de lutte contre les ravageurs privilégiée par les producteurs. Depuis quelques années, leur toxicité néfaste pour la santé humaine et l’environnement est pointée du doigt par les scientifiques et effraie les consommateurs. Mais les pertes de récoltes occasionnées par les insectes, les champignons et les adventices demeurent considérables, d’où la difficulté pour la plupart des agriculteurs de renoncer à ces produits phytosanitaires.
Alors pourquoi et comment dire « non » aux pesticides ?
Des produits phytosanitaires qui n’ont pas tout pour plaire…
La toxicité de ces produits chimiques n’est aujourd’hui plus à démontrer. Faisant partie de la célèbre famille des perturbateurs endocriniens, l’OMS a également classé de nombreux pesticides, même autorisés, comme cancérogènes, mutagènes, et reprotoxiques. Cela a de quoi faire peur aux consommateurs qui risquent d’en ingérer des résidus, mais aussi aux agriculteurs qui les manipulent et les inhalent dès leur épandage. Les eaux utilisées comme ressources en eaux potables montrent une contamination fréquente. Tandis que les insecticides entraînent la disparition des abeilles sauvages et domestiques, le déclin d’insectes, d’oiseaux, de chauves-souris, ou de fleurs, les herbicides participent à l’infertilité et l’érosion des sols, et tous polluent l’atmosphère.
En France, l’ANSES a identifié 32 substances dans l’air qui nécessitent une investigation approfondie. La France et la Belgique sont les seuls pays en Europe à s’engager dans des campagnes pour mesurer les pesticides dans l’air ambiant. A travers le BeeOmonitoring mis en place par BeeOdiversity, 15 de ces substances ont été retrouvées dans les analyses de pollen en 2020. Certaines de ces substances, tel que le captane qui est un fongicide à large spectre, ont été retrouvées avec des concentrations qui dépassent les limites maximales de résidus autorisé par l’Union Européenne.
Une problématique au cœur des législations européennes
Pour s’y retrouver, la base de données de l’Union Européenne sur les pesticides répertorie les matières actives approuvées ou interdites, et des limites maximales de résidus de pesticides dans l’alimentation sont fixées par la Commission Européenne afin de protéger la santé humaine et animale. Le pacte vert pour l’Europe, aussi connu sous le nom de « Green Deal », définit également l’agriculture durable comme l’un des domaines d’action central, et la stratégie « de la ferme à la table » comprend notamment des mesures pour réduire de 50% leur utilisation d’ici 2030, un objectif qui sera difficile à tenir si on n’agit pas dès maintenant !
Des alternatives efficaces existent, pour tous les goûts et les couleurs !
Heureusement, la mise en lumière de la toxicité des pesticides a conduit au développement de l’agriculture intégrée. De nombreuses alternatives, si elles sont bien utilisées et bien associées s’avèrent tout aussi efficaces pour lutter contre les ravageurs des cultures, et ne mettent pas le producteur en difficulté financière. La lutte biologique utilise par exemple les ennemis naturels des insectes ravageurs comme auxiliaires de lutte. Des techniques culturales comme les rotations ou associations de cultures, la gestion des résidus, la sélection variétale, les cultures pièges, rendent les cultures moins sensibles aux ravageurs. Il existe aussi toute une diversité de techniques physiques : désherbage, travail du sol, chocs thermiques, mécaniques ou radiations électromagnétiques. Émerge également l’utilisation de substances chimiques naturelles plus ciblées et moins toxiques pour l’environnement.
À chaque culture peut être associé un bouquet de solutions techniques qui remplacent l’utilisation systématique des pesticides. BeeOdiversity met ainsi son expertise au service des agriculteurs en les conseillant sur la mise en place d’alternatives à l’utilisation des pesticides et en les accompagnant ainsi vers une agriculture plus durable.
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