L’immobilier, en tant qu’acteur de la transition écologique, a pris conscience de sa responsabilité en matière d’empreinte écologique. Aujourd’hui encore majoritairement dominé par les surfaces minérales, il est désormais temps que l’immobilier s’inspire de la nature afin de vivre en symbiose avec son environnement. Pour ce faire, considérer la protection et le développement de la biodiversité lors de la conception et la rénovation urbaine constitue une solution à la fois durable et bénéfique.

Le bâtiment au cœur des problématiques environnementales

La sédentarisation de l’être humain constitua la première grande étape dans l’évolution de la notion d’habitat. L’occupation des sols s’est étendue au fur et à mesure des innovations et de l’augmentation démographique. La notion de confort a également fortement évolué, créant des besoins et des approvisionnements spécifiques. Aujourd’hui, l’immobilier constitue un secteur altérant l’environnement et la biodiversité. En effet, outre les impacts liés à la destruction d’habitats naturels, l’extraction et la fabrication des matériaux de construction, l’immobilier représente 37 % de la consommation d’énergie des pays développés, 40 % des émissions de CO2 et 40% des déchets produits [1].

[1] https://www.cairn.info/revue-innovations-2012-1-page-219.htm#

La biodiversité créatrice de valeur immobilière

Face à ce constat, des politiques de subventions et de labellisation ont été mises en place afin de promouvoir des pratiques plus durables dans la conception et la rénovation des bâtiments : primes d’isolation, labels de performance énergétique, subventions pour l’installation de toitures vertes, etc. En effet, ce type d’aménagement peut être à la fois intéressant financièrement et plus respectueux de l’environnement.

Quel rôle peut jouer la biodiversité ?
La protection de la biodiversité apporte de nombreux services écosystémiques, tant en milieu rural qu’urbain. Ces services consistent en un avantage matériel ou immatériel que l’homme retire de ces écosystèmes. Vis-à-vis du secteur immobilier, ils sont à la fois d’ordre sociétal (amélioration de la qualité de vie, éducation à l’environnement, bienfaits sur la santé mentale, etc.), économique (valorisation des biens, économies d’énergie, performance thermique, attractivité et fidélisation, certifications BREEAM et autres, procédures de permis, exigences d’investisseurs, etc.), écologique (augmentation d’habitats accueillants pour la faune et la flore, renforcement des maillages verts et bleus, etc.) mais aussi environnemental (amélioration de la perméabilité des surfaces, diminution de l’effet îlot de chaleur urbain, etc.).
Au plus la biodiversité est abondante, au plus ces services écosystémiques sont nombreux et diversifiés [2], ce qui permet alors d’améliorer la valeur de votre bien immobilier !

[2] LUONGO Sébastien, « Amélioration des critères de performance des bâtiments durables par l’intégration des services écosystémiques », Université de Liège, 2020.