Quels polluants surveiller pour une bonne qualité de l’air ?

Bien que toute l’attention médiatique soit concentrée sur les émissions de CO2 du fait de sa contribution au réchauffement climatique, d’autres particules et polluants sont à surveiller : toxicité pour l’homme et l’environnement, diminution de la qualité de l’air, augmentation de l’effet de serre, … Outre les nuisances provoquées par ces polluants, leur durée de vie, c’est-à-dire le temps qu’elles mettent à se dégrader, constitue un facteur supplémentaire dans leur dangerosité.

BeeOdiversity, lors de ses opérations de mesures de la qualité de l’environnement, identifie bon nombre de polluants différents. Quels sont-ils ? Quel intérêt y-a-t-il à les analyser ? Quel(s) danger(s) représentent-ils pour l’homme et la biodiversité ?

 

Les Polluants Organiques Persistants (dits POP)

Le terme POP désigne un ensemble de substances hautement toxiques pour l’homme et l’environnement. Elles s’accumulent dans les tissus adipeux (c’est-à-dire graisseux) des organismes vivants. Elles persistent des années voire des décennies avant de se dégrader dans des formes moins dangereuses et s’évaporent et voyagent sur de longues distances dans l’air et dans l’eau, loin de leur site d’origine. Il existe différents types de POP : les PCB (polychlorobiphényles), les dioxines et furanes, les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) et les pesticides.

Les PCB sont des composés organiques chlorés comportant deux cycles sur lesquels des atomes de chlore remplacent des atomes d’hydrogène. Leur stabilité chimique leur confère une faible biodégradabilité donc une très longue durée de vie. Ils sont émis principalement par des fluides diélectriques de transformateurs et condensateurs, mais aussi par des fluides industriels, hydrauliques et turbines à gaz. On les retrouve également dans des adhésifs, certains textiles, imprimeries et pesticides. Classés cancérogènes pour l’homme, la principale source d’exposition aux PCB est l’alimentation : on en retrouve principalement dans les produits d’origine animale (poissons, viande, œufs, produits laitiers).

Les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques), eux, sont des molécules constituées d’atomes de carbone et d’hydrogène. Depuis de nombreuses années, les HAP sont très étudiés car ce sont des composés présents dans tous les milieux et qui montrent une forte toxicité. Ils sont des constituants naturels du charbon et du pétrole mais proviennent également de la combustion incomplète de matières telles que les carburants, le bois ou le tabac. Ils sont présents dans l’air, l’eau ou l’alimentation. Comme les PCB, la très grande majorité de l’exposition humaine aux HAP passe par l’alimentation, via les produits d’origine animale ainsi que les fruits et légumes.

Les dioxines et furanes, eux, constituent un autre groupe de produits chimiques très toxiques. Les dioxines et furanes sont produits lors de divers procédés de combustion. Dans certains cas, cela se produit lors d’activités naturelles de combustion, comme des feux de forêt ou des éruptions volcaniques. Cependant, la majorité des dioxines et furanes sont produits lors d’activités humaines comme la combustion industrielle, l’incinération peu contrôlée de déchets dangereux et de déchets médicaux, le blanchiment au chlore du papier et d’autres activités courantes, comme la combustion des ordures. Les dioxines et furanes ont toute une série d’effets toxiques et biochimiques sur la santé humaine : cancers, diminution de la fertilité, effets neurologiques, etc.

Enfin, les pesticides sont toutes les substances chimiques naturelles ou de synthèse, utilisées en agriculture pour contrôler différentes sortes de nuisibles (maladies, ravageurs et adventices) à l’exception des produits à usage médical et vétérinaire. Ce terme reprend donc les fongicides (permettant de lutter contre les champignons), les insecticides, les herbicides, les acaricides (lutte contre les acariens) et les molluscicides (lutte contre les mollusques : limaces, escargots, etc.). Les mécanismes de transferts des pesticides sont nombreux : ils circulent dans l’air, le sol, l’eau par ruissellement, infiltration, volatilisation, absorption…

 

biodiversité photovoltaiques

Qu’en est-il des métaux lourds ?

Au terme de « métaux lourds » qui n’a aucune valeur scientifique ni juridique, on préfère maintenant celui d’Éléments Traces Métalliques (ETM). On appelle en général métaux lourds les éléments métalliques naturels, métaux ou dans certains cas métalloïdes caractérisés par une masse volumique élevée, supérieure à 5 gr/cm³. Tous les éléments traces métalliques sont présents naturellement à l’état de traces dans le sol mais en général en quantité très faible. Un grand nombre de « métaux lourds » sont utiles pour la vie comme le fer pour le transport de l’oxygène. Cependant, ils deviennent toxiques lorsqu’ils dépassent une certaine concentration. De plus, parmi les ETM, quatre n’ont aucun rôle profitable pour notre organisme et peuvent tout au contraire induire des maladies graves, comme le mercure, le plomb, le nickel et le cadmium.

Les ETM peuvent être présents dans les poussières émises par les foyers de combustion, la circulation automobile, les activités de fabrication et de traitement des métaux, l’incinération des déchets, … À titre d’exemple, trois secteurs représentent en Wallonie plus de 90% des émissions de métaux lourds, à savoir l’industrie, le transport et le résidentiel.

 

Quel intérêt à analyser ces polluants ?

Les problématiques liées aux polluants sont nombreuses et parfois lourdes de conséquences : mauvaise qualité de l’air, appauvrissement des sols, pollution de l’eau, dégradation de la biodiversité, … En outre, ces polluants doivent parfois être monitorés en vertu de dispositions règlementaires.

De ce fait, à la demande de clients, BeeOdiversity, via le BeeOmonitoring, opère des analyses environnementales et ce, dans différents secteurs d’activités : immobilier, agriculture, industrie, villes, secteur de l’eau, etc. Chaque client présente donc des besoins différents, dans un contexte variant.

BeeOdiversity propose un contrôle de ces polluants en installant des ruches d’abeilles sur le site. La récolte et l’analyse du pollen permettent ensuite d’identifier de manière exhaustive l’ensemble des polluants présents, sans se limiter à certains en particulier.

Le BeeOmonitoring étend la couverture géographique jusque 700ha, ce qui permet d’évaluer l’impact sur le(s) site(s) et alentours, à une échelle plus territoriale, en tenant compte de l’impact sur les parties prenantes. En effet, comme nous l’avons vu, certaines caractéristiques propres à des familles de polluants nous montrent que ceux-ci ne sont pas toujours statiques et localisés.

L’identification des polluants présents sur le site d’étude et de leur origine permettent ensuite d’agir : des mesures d’amélioration peuvent être conseillées et mises en œuvre avec une approche collaborative et constructive. BeeOdiversity accompagne également ses clients pour intégrer la régénération de la biodiversité dans la stratégie afin d’améliorer par exemple les produits, leur positionnement, le bien-être du personnel, leurs relations avec la communauté locale, les dossiers d’obtention de certifications et de permis, etc.

 

Pour plus d’informations sur BeeOdiversity, contactez-nous.

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