BeeOdiversity : la biosurveillance en 2021

Au cours de l’année 2021, ce sont plus de 100.000ha qui ont été évalués impactant près de 3 millions de personnes. Majoritairement présents en Belgique et en France, dans un premier temps, nos services s’étendent désormais également vers +10 pays européens (Allemagne, Angleterre, Bulgarie, Pologne, etc.), les États-Unis et l’Afrique.
De la diversité végétale aux concentrations de polluants (pesticides, métaux lourds, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les dioxines et furanes, etc.), des milliers d’analyses ont été effectuées cette année.

 

Nos collègues les abeilles

Notre outil de mesure, le BeeOmonitoring, basé sur le génie de la nature et la technologie, permet de couvrir de larges surfaces (+/- 700ha). Les abeilles, telles des drones naturels collectent des échantillons dans l’environnement en visitant jusqu’à 4 milliards de fleurs par an et par ruche. La saison 2021 a été difficile pour les abeilles dans la majorité des régions où ont lieu nos projets à cause des conditions météorologiques mais ceci n’a pas empêché nos fidèles collègues de récolter le pollen nécessaire aux analyses. De plus, sur l’ensemble des projets, le taux de mortalité des abeilles en 2021 est de moins de 10%.

 

La qualité de la biodiversité

L’ensemble des grains de pollen collectés par les abeilles dans leur environnement constituent la diversité alimentaire des abeilles mais aussi un indicateur important de la biodiversité végétale présente sur le territoire. Au total, ce sont 554 espèces végétales différentes qui ont été identifiées au cours de la saison 2021. Sur chaque territoire, cette diversité végétale permet d’évaluer la qualité de l’habitat.
Certaines espèces remarquables ont été détectées au cours de l’année, notamment la narthécie des marais (Narthecium ossifragum (L.) Huds.) petite plante à fleurs jaunes typique des tourbières, marais et landes humides, la renouée bistorte (Bistorta officinalis Delarbre) avec ses longues fleurs roses en épi et que l’on retrouve lorsqu’on est chanceux dans des prairies humides, mais plus commune en montagne, ou encore le saule herbacé (Salix herbacea L.), arbre nain ne dépassant pas les 10cm et présent dans les zones froides.
Les analyses de pollen permettent également d’identifier des espèces de plantes invasives, l’une des cinq causes du déclin de la biodiversité à travers le monde. Les quatre espèces invasives les plus souvent identifiées sont : l’arbre aux papillons (Buddleja davidii Franch.) qui malgré son nom porte préjudice aux pollinisateurs, la balsamine de l’Himalaya (Impatiens glandulifera Royle), le sumac vinaigrier (Rhus typhina L.) et le laurier cerise (Prunus laurocerasus L.). Ces espèces au fort pouvoir de dispersion s’installent au détriment de la flore locale et génèrent alors une perte de biodiversité locale.
Finalement, à travers les analyses palynologiques, les nouvelles cultures émergentes dans nos régions tel que le chanvre (Cannabis sativa L.), le sorgho (Sorghum sp. Moench) et le sarrasin (Fagopyrum esculentum Moench) sont retrouvées.

 

Les pollutions agricoles

Les voies d’exposition des abeilles aux traitements phytosanitaires sont multiples. Les abeilles entrent en contact avec les pesticides en pollinisant les cultures traitées ou les plantes de bord de champ tel que des adventices, des bandes fleuries ou des cultures voisines. Il est également possible qu’un dépôt se fasse dans l’air, si l’abeille butine au moment de la pulvérisation.

biodiversité photovoltaiques

Au cours de la saison 2021, plus de 300 analyses de pesticides ont été menées et 78 % des échantillons présentaient au moins une matière active. De nombreux échantillons contenaient également plusieurs matières actives avec parfois des concentrations supérieures aux limites maximales de résidus (LMR) autorisées au niveau européen.

Un total de 111 matières actives différentes a ainsi été détecté, ce qui est une augmentation de 20 par rapport à 2020. Le pesticide le plus retrouvé en 2021 était le bénalaxyl, avec le triste record de 144 occurrences dont 66 teneurs au-dessus des normes européennes. Ce fongicide est majoritairement appliqué sur les cultures de pommes de terre. La météo pluvieuse de cette saison, et le changement de législation expliquent entre autres sa présence importante. Le bénalaxyl est interdit depuis le 3 avril 2021 avec un délai de grâce accordé jusqu’au 5 octobre 2021.
Ainsi, nous espérons ne plus retrouver de bénalaxyl en 2022… Mais les interdictions ne sont pas toujours suffisantes. En effet, au cours de l’année 2021, 20 substances interdites ont été détectées dont certaines interdites depuis plus de 15 ans !

 

Les pollutions industrielles

L’exposition aux pollutions ne se limite pas aux produits phytosanitaires. Sur un site industriel, des concentrations de HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques), dioxines et furanes 3 fois plus élevées que les limites maximales autorisées ont été mesurées. De manière générale on observe également des concentrations de plomb 3 fois plus élevées en zone industriel. Le cuivre et le zinc sont les métaux lourds les plus présents dans l’environnement. 

 

Agir pour améliorer son environnement

Les données obtenues à travers la biosurveillance sont valorisées en tant qu’indicateurs de suivi quantitatifs et qualitatifs, permettant de cibler les actions d’amélioration à engager.
Les carences en ressources florales identifiées à certaines périodes de l’année ont généré des aménagements ciblés chez nos partenaires, qui ont transformé leurs pelouses tondues en parterres de plantes diverses et locales, incluant des arbres fruitiers, des arbres multitroncs, etc. et transformant les plus grands espaces en prairies fleuries.
Les taux de captan, un fongicide appliqué majoritairement sur les fruitiers, ont diminués jusqu’à 50 fois sur les sites où une collaboration a été mise en place avec les arboriculteurs et la municipalité. Ce fut un tel succès que l’expérience est renouvelée cette année avec les agriculteurs de pomme de terre.
Cette année, plus de 30 sites ont été labelisés c’est le double des sites labélisés en 2020.
En agissant localement, chaque partenaire améliore la biodiversité de manière globale. Ensemble, nous pouvons créer de la valeur avec la biodiversité comme solution ! Félicitations à nos partenaires pour leurs efforts continus, et bienvenue à ceux qui nous rejoignent en 2022 !

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