Espèces invasives : une des causes majeures du déclin de la biodiversité  

Renouée du Japon, frelon asiatique, ragondin, grenouille taureau… les espèces invasives sont la troisième cause du déclin de la biodiversité à travers le monde. Selon la Liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature et de ses ressources (UICN), elles sont impliquées dans la moitié des extinctions connues et constituent une menace pour près d’un tiers des espèces terrestres rares. Une problématique inquiétante du fait de la difficulté à lutter contre ces espèces une fois établies.

Le terme « espèces exotiques envahissantes » désigne l’ensemble des espèces végétales et animales introduites en dehors de leur aire d’origine, que ce soit d’origine naturelle ou humaine. Nos espèces indigènes, elles, sont très vulnérables face au développement de telles espèces car bien souvent, elles ne disposent pas de moyens de défense efficaces ou ne bénéficient plus d’espaces suffisants pour se développer, ces derniers étant envahis par les espèces exotiques. En outre, les espèces invasives sont généralement plus voraces et compétitives que les espèces indigènes. Par ailleurs, certaines peuvent être porteuses de nouveaux agents pathogènes qui peuvent être dangereux, tant pour les espèces indigènes[1] que pour l’homme.[2] Elles peuvent également altérer le fonctionnement des écosystèmes en modifiant les propriétés du sol, de l’eau ou en déséquilibrant les habitats naturels.

Ces nuisances ne sont pas sans conséquences sur la santé, l’économie et l’agriculture : chaque année, les couts mondiaux liés aux dégâts des espèces invasives représentent 26,8 milliards de dollars.

Face à cette problématique, le programme européen Daisie (Delivering Alien Invasive Species in Europe) associe 15 institutions de différents pays européens et implique 1.598 experts en invasions biologiques afin de gérer et limiter l’invasion de ces espèces exotiques dans nos régions.

[1] Nous pouvons citer le petit ver nématode Bursaphelenchus xylophilus qui infecte les canaux résinifères des pins. Il y est transmis par un insecte longicorne Monochamus alternatus ou Monochamus galloprovincialis. Ils provoquent alors la mort de l’arbre dans les 45 jours.

[2] À titre d’exemple, le tama rayé de Sibérie (Tamias sibiricus) est un petit rongeur dont la population ne cesse d’augmenter en dehors de son aire de répartition naturelle, notamment en région parisienne. Il est porteur de tiques (Ixodes ricinus) et, par la suite de la maladie de Lyme. Il s’agit de la zoonose non-alimentaire la plus fréquente en France avec 12 000 cas par an.

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Comment se protéger des espèces exotiques envahissantes ?

L’expertise de BeeOdiversity opère sur tous les fronts : zones agricoles, milieux urbains, zones de production d’eau, zones industrielles… notre équipe vous aide dans la gestion des espèces invasives tout en préservant votre environnement et la biodiversité !

À votre demande, BeeOdiversity opère des analyses environnementales via son BeeOmonitoring : cet outil révolutionnaire identifie les espèces présentes sur votre site et dresse un bilan de l’état de la biodiversité. Ensuite, une analyse de vos pratiques, besoins et contraintes permettra de formuler des conseils sur mesure afin de préserver les espèces végétales et animales favorables à l’écosystème, au territoire et à vos pratiques. Des actions de sensibilisation et d’animation peuvent également être mises en place.

À titre d’exemple, le contrôle mécanique constitue une méthode de lutte efficace permettant de lutter localement contre les espèces invasives. Elle consiste à enlever les espèces envahissantes à l’aide de machines ou manuellement.

Ainsi, en identifiant les espèces invasives et leur mode de développement, une gestion adaptée peut être mise en place. BeeOdiversity vous aide à choisir la meilleure solution pour préserver votre environnement des espèces envahissantes. Pour plus d’informations sur Beeodiversity, contactez-nous ou visitez notre site web.

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    La Commission Européenne a adopté ce 31 juillet 2023, les nouvelles normes de reporting sur la durabilité (ESRS - European Sustainability Reporting Standards) à l'usage de toutes les entreprises soumises à la directive sur les rapports d'entreprise sur le développement durable (ou CSRD - Corporate Sustainability Reporting Directive).

    Ces normes couvrent l'ensemble des questions environnementales, sociales et de gouvernance, y compris le changement climatique, la biodiversité et les droits de l'homme.

    Les exigences en matière de reporting seront introduites progressivement à partir de l’exercice 2024 (publication en 2025) pour environ 50.000 entreprises agissant sur le marché européen.

     

    Pour en savoir plus

    La législation européenne CSRD (directive européenne 2022/2464 publiée fin 2022) imposera progressivement (à partir de l’exercice 2024), à toutes les grandes entreprises européennes ou non ainsi qu’à toutes les sociétés cotées en bourse (à l'exception des micro-entreprises) de publier des informations sur les risques et les opportunités découlant des questions sociales et environnementales, ainsi que sur l'impact de leurs activités sur les personnes et l'environnement.  

    Cela permettra aux différentes parties prenantes (investisseurs, organisations de la société civile, aux consommateurs…) d'évaluer les performances des entreprises en matière de développement durable.

     Cette législation s’inscrit dans le cadre de la taxonomie verte et du « green deal » européen, notamment conformément aux enjeux internationaux sur les changements climatiques (Accord de Paris) et sur la perte de biodiversité (Cop 15 – Global Biodiversity Framework).

    Afin d’assurer des déclarations comparables et fiables, la Commission vient d’adopter ce 31 juillet 2023, des normes communes qui aideront les entreprises à communiquer et à gérer plus efficacement leurs performances en matière de durabilité et, par conséquent, à avoir un meilleur accès au financement durable.

     Ces 12 normes ou ESRS (European Sustainability Reporting Standard) couvrent les 3 thèmes habituels du développement durable ou ESG avec 5 normes environnementales (E1 le changement climatique, E2 les pollutions, E3 les ressources en eau fraiche et marine, E4 la biodiversité et les écosystèmes ainsi que E5 l’utilisation des sols et l’économie circulaire).

    Ces ESRS qui ont un niveau d’alignement très élevé avec les normes internationales (type ISSB et GRI) se réfèrent au principe de double matérialité qui oblige les entreprises à rendre compte à la fois de leur impact sur les personnes et l'environnement, et de la manière dont les questions sociales et environnementales (ou dépendances) génèrent des risques et des opportunités financières pour l'entreprise.

     Pour chaque thématique, l’entreprise doit, en premier lieu, réaliser une robuste étude de matérialité (impacts et dépendances) sur l’ensemble de sa chaine de valeur et ensuite décrire ses principaux risques et opportunités ainsi que les impacts financiers sur le modèle d'entreprise en tenant compte de ses parties prenantes.

    Elle doit ensuite définir un plan d’action reprenant les mesures prises pour prévenir, atténuer, remédier ou supprimer les impacts réels ou potentiels ainsi que mettre en place ses indicateurs clés de performance (KPI) pour une divulgation finale.

     

    Qu’en est-il de la biodiversité et des écosystèmes ?

     

    La biodiversité et les écosystèmes sont étroitement liés aux autres questions environnementales et doivent être analysés conjointement avec celles-ci. Pour rappel, les 5 grandes causes de la perte de biodiversité sont l’utilisation des sols, l’utilisation des ressources (eau comprise), le changement climatique, la pollution des milieux et les espèces invasives.

    Dans le cadre de ce reporting sur la biodiversité, l’analyse d’impact et de dépendance nécessite une bonne connaissance de sa chaine de valeur et en particulier de sa chaine d’approvisionnement avec l’origine de ses matières premières. Il faut ensuite évaluer l’importance des impacts négatifs de ses différents sites/activités sur les zones sensibles ou protégées locales, afin d’en définir les risques pertinents. Sur cette base, il sera mis en place les actions permettant d’éviter ou de réduire les incidences négatives ou dépendances ainsi que les actions de restauration des écosystèmes dégradés.

    Ces services sont classés en 4 catégories : les services d’approvisionnement, les services de régulation, les services culturels et les services de soutien.

    • Premièrement, les services d’approvisionnement rassemblent tous les biens obtenus directement par les écosystèmes et la nature, tels que la nourriture, l’eau, les combustibles fossiles, les produits pharmaceutiques…
    • Ensuite, il y a les services de régulation, qui sont les avantages obtenus par le contrôle des phénomènes naturels. Ceux-ci sont très utiles pour diminuer certains risques naturels. Il y a par exemple l’atténuation du changement climatique par le stockage du carbone, le traitement des eaux, la pollinisation ou encore la régulation des inondations par les zones humides.
    • Les services culturels sont plus abstraits, mais tout aussi utiles. Ce sont les bénéfices immatériels que les populations peuvent obtenir des écosystèmes. Ils comprennent notamment le tourisme, la plupart des loisirs, la religion et l’éducation.
    • Pour finir, s’ajoutent les services de soutien qui sont les services permettant la production des autres services écosystémiques. Ils créent les conditions fondamentales permettant la vie sur Terre et permettent aux écosystèmes de fonctionner correctement. La formation et la fertilité des sols, le cycle de l’eau ou encore la photosynthèse, font partie de ces services.

    Néanmoins, cette catégorisation des services écosystémiques peut parfois être complexe, car certains d'entre eux peuvent appartenir à plusieurs groupes simultanément. Un bon exemple est l’eau douce, qui peut rentrer dans les quatre catégories. En effet, elle est essentielle au service d’approvisionnement en eau potable, elle a un grand rôle dans la régulation par le biais de la filtration de l’eau par les forêts et les zones humides, elle fait partie du cycle de l’eau et donc inclut les services de soutien, et enfin, elle offre des bénéfices culturels quand elle est utilisée à des fins de divertissement.

     

    Pourquoi est-ce si important ?

    La planète est en constante évolution et les écosystèmes subissent beaucoup de pressions et de changements. De nombreuses interventions humaines, comme la pollution, la déforestation, les espèces exotiques envahissantes ou le changement climatique, dégradent fortement les écosystèmes. Or, la quantité et la qualité des services qu’ils nous rendent dépendent de son bon fonctionnement. Ces services étant « gratuits », ils ne sont généralement pas considérés à leur juste valeur et souvent mal protégés. Pourtant, c’est la base de nos sociétés et de notre bien-être. Si ces services ne sont pas valorisés, cela pourrait engendrer la détérioration de notre qualité de vie.

    Il est donc urgent de prendre conscience de l’importance de ce que l’environnement nous apporte. Une bonne compréhension de ces services et de leurs conséquences est indispensable pour gérer et conserver efficacement les écosystèmes et les avantages que nous en tirons, ainsi que pour agir sur les décisions et politiques environnementales.

     

     

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    Comment agir ?

     

    Afin de garantir la préservation des services écosystémiques, il est nécessaire de prendre des mesures à différents niveaux, allant des politiques internationales aux initiatives individuelles.  Il y a plusieurs actions possibles.

    La première est la sensibilisation. S’informer est la première étape pour comprendre, prendre conscience et ainsi pouvoir s’engager en faveur de la préservation des écosystèmes. C’est également un moyen de conscientiser une vaste gamme d’acteurs sur les enjeux environnementaux et d’établir des communications avec les décideurs.

    Pour contribuer à la durabilité des services rendus par les écosystèmes, il est indispensable d’adopter la consommation responsable et d’encourager l’agriculture durable et respectueuse de l’environnement. De simples actions peuvent simplement être de favoriser les circuits courts, de réduire sa production de déchets, d’éviter le gaspillage, de faire du covoiturage, de soutenir les décisions prises en faveur de l’environnement, de cultiver dans votre jardin ou de composter…

    Des actions à d’autres niveaux sont également nécessaires. Les entreprises peuvent adopter des pratiques plus durables, par exemple en réduisant leur empreinte carbone mais pas seulement ! Elles peuvent également investir dans des initiatives de conservation de la nature ou bien travailler en collaboration avec ce genre d’organisations. Les entreprises ont donc la possibilité de contribuer à la protection des écosystèmes et ainsi avoir un impact positif sur la communauté.

    BeeOdiversity agit pour préserver la biodiversité et améliorer la qualité de l'environnement. Nous concevons avec nos partenaires des stratégies biodiversité à court ou long terme, réalisons au travers du BeeOmonitoring notamment un état des lieux de votre environnement grâce à des indicateurs chiffés pour vous conseiller au mieux sur la régénération et l'amélioration de votre territoire.

    En analysant les zones à risques et en mettant en place des programmes impliquant les acteurs locaux, BeeOdiversity aide par exemple ses partenaires à avoir un impact positif en faveur de la biodiversité, tout en augmentant l'attrait des citoyens ou employés etc. et en diminuant les coûts de gestion environnementale. Nous pouvons également identifier des sources de pollution dans des zones précises et mettre en place par la suite des projets régénérateurs de biodiversité ou agir pour limiter les émissions de polluants.

     

     

    En conclusion, il existe une infinité d’actions possibles, à n’importe quel niveau, pour contribuer à protéger les services écosystémiques. C’est l’implication collective qui permettra d’agir efficacement sur la préservation de ces services. Cela doit devenir un objectif mondial, d’une part car ces services offrent de grands avantages économiques, politiques, sociaux et culturels, et d’autre part, car ils assurent la survie et la durabilité de notre planète tout entière.

    N’hésitez pas à nous contacter si vous désirez obtenir de plus amples informations sur les initiatives à prendre pour régénérer la biodiversité.